Une maladie plus courante qu’il ne le semble
Un enfant sur 100 naît avec une malformation cardiaque congénitale nécessitant un suivi médical.
Un enfant sur 200 va développer une maladie cardiaque avant la fin de son adolescence.
Au total, plus d’un enfant sur 80 est atteint d’une maladie cardiaque.
Les malformations du cœur sont dix fois plus fréquentes que la deuxième maladie la plus courante chez les enfants.
La maladie du cœur est la malformation la plus fréquente et celle qui cause le plus de décès chez les enfants.
Contrairement à d’autres maladies affectant les enfants, les maladies cardiaques sont invisibles à l’œil nu. Il existe plus de 200 types de malformations cardiaques connues. Il s’agit, en général :
d’une communication qui n’a pas lieu d’être entre les parties gauches et droites du cœur;
du développement incomplet de l’une des valves du cœur ou d’une cavité cardiaque;
d’une connexion anormale des grandes artères ou des grandes veines.
La majorité des enfants cardiaques n’auront jamais besoin d’opération majeure. Dans certains cas, la malformation se corrige spontanément, et dans d’autres, une chirurgie ou un cathétérisme s’imposent.
L’enfant naît avec ses problèmes cardiaques, l’adulte les acquiert
La publicité qui entoure généralement les maladies cardiaques souligne les affections qui atteignent le cœur de l’adulte. Les troubles cardiaques chez l’adulte surviennent en général aux environs de la cinquantaine et sont souvent acquis à cause du stress, de la cigarette, d’une mauvaise nutrition, de la sédentarité ou d’une combinaison de ces éléments.
Par contre, les enfants d’En Cœur sont nés avec leur problème et en seront affectés toute leur vie.
Une partie de la cardiologie infantile vise aussi à la prévention des maladies cardiaques de l’adulte. Il est possible de détecter dès l’enfance les sujets qui plus tard développeront des problèmes coronariens et de l’artériosclérose.
Des progrès importants au cours de la dernière décennie
Récemment encore, on estimait qu’un enfant sur quatre atteint d’une malformation cardiaque grave n’atteindrait pas l’âge adulte.
Toutefois, au cours des dernières années, la médecine a fait des progrès immenses. Dans le diagnostic de la malformation elle-même, il n’est plus nécessaire, par exemple, d’introduire des sondes dans le cœur et de se servir de la radiographie pour déceler une malformation. À l’aide des ultrasons (échocardiogrammes), il est maintenant possible dans plus de 95 % des cas de poser un diagnostic exact.
Le traitement a aussi fait des progrès considérables, puisqu’environ 40 % des malformations cardiaques peuvent maintenant être traitées sans intervention chirurgicale.
Une des méthodes de traitement utilisées, le cathétérisme interventionnel, est pratiquée en introduisant dans les veines et les artères des instruments qui dilatent, bouchent ou sectionnent des structures anormales. La chirurgie cardiaque, de son côté, permet d’opérer d’emblée les nouveau-nés et les nourrissons.
Au Québec, plus de 400 chirurgies cardiaques sont réalisées annuellement et le taux de réussite est de 97 %.
Avec le temps, le nombre d’enfants opérés du cœur s’est accru et beaucoup d’entre eux sont devenus adultes. Il n’en demeure pas moins que, dans l’ensemble, le diagnostic d’un problème cardiaque chez un enfant comporte un pronostic grave. Pour la plupart, les enfants cardiaques, même opérés, nécessiteront pour le reste de leur vie un suivi médical. Au fil des années, En Cœur continue d’honorer sa mission en s’assurant qu’aucun enfant cardiaque ne soit laissé à lui-même.
Information additionnelle sur la maladie
Très appréciés des parents, mais également des différents intervenants du milieu hospitalier, des dépliants informatifs sur certains aspects de la cardiologie pédiatrique (maladies et médicaments) sont diffusés par En Cœur. Ces dépliants sont disponibles aux départements de cardiologie des différents centres hospitaliers afin d’être remis spécifiquement aux familles concernées. Il s’agit d’un des innombrables services offerts par En Cœur.